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KINÉSIOLOGUE SPÉCIALITÉ : L'ADAPTOGENÈSE

Les effets de l’alcool sur la santé

9 Mai 2019 , Rédigé par Céline PRATAS

Un verre d’alcool à la main, on trinque en disant « À votre santé ! ». On entend souvent qu’un verre de vin par jour serait bon pour la santé. Pourtant, en parallèle, on est régulièrement informés sur les conséquences dramatiques de la consommation d’alcool. Alors, quels sont les réels effets de l’alcool ? L’alcool est-il bon ou mauvais pour la santé ? 

Les effets de l’alcool sur le corps

Lorsqu’il est ingéré, l’alcool arrive dans l’estomac. Une partie de l’alcool passe ensuite immédiatement dans le sang : celui-ci va alors être dirigé via les vaisseaux sanguins vers le foie, le cerveau et le pancréas. Il va ensuite commencer à se décomposer et à se transformer en acétaldéhyde, une molécule cancérigène et toxique pour le foie. L’acétaldéhyde va continuer à se décomposer en acétate et va finalement être éliminé par l’organisme sous forme de dioxyde de carbone et d’eau.

Le foie a besoin d’environ une heure pour éliminer une unité d’alcool (soit 10g). Mais, lorsque la quantité d’alcool est trop importante (ou selon les individus), notre foie a besoin de plus de temps pour éliminer tout l’alcool. Une partie de l’acétaldéhyde reste dans notre sang et dans nos tissus (dont le cerveau) avant de pouvoir être éliminée. Elle va alors contribuer au développement des radicaux libres, des molécules qui sont impliquées dans de nombreuses maladies : cancers, maladies dégénératives comme la maladie d’Alzheimer, maladies cardio-vasculaires…

L’alcool en excès est notamment associé à une hausse du risque de cancer de l’oesophage, du foie, du sein, du larynx, ou encore de cancers colorectaux. La consommation d’alcool augmente aussi le risque de maladies cardio-vasculaires, de cirrhose et de troubles cognitifs à long terme (perte de mémoire, difficultés d’attention, etc.).

Le risque lié à la consommation d’alcool est cependant variable d’un individu à l’autre car il dépend aussi de différents facteurs, notamment :

  • La prédisposition génétique
  • L’hygiène de vie générale, et en particulier l’alimentation

Un verre d’alcool, c’est quoi ?

Quelle que soit la boisson alcoolisée, un verre standard représente à peu près la même quantité d’alcool soit 10g à 13g.

Le vin rouge est-il meilleur ?

Le vin rouge contient du resvératrol, un puissant antioxydant de la famille des polyphénolsprésent dans la peau et les pépins de raisin et qu’on retrouve ensuite dans les tanins. Or, les antioxydants vont permettre de protéger nos cellules de l’effet des radicaux libres. Les vins rouges jeunes et tanniques, ainsi que le cépage pinot noir, sont les plus intéressants car ce sont ceux qui contiennent le plus de resvératrol. Ainsi, consommer 1 à 2 verres de vin rouge pourrait présenter des bénéfices. Mais ces bénéfices dépendent là encore de la prédisposition génétique et de l’hygiène de vie générale.

Le vin blanc ne présente quant à lui aucun bénéfice puisque la peau et les pépins sont enlevés au début du processus de fabrication : le vin blanc ne contient ainsi pas de tanins. Quant à la bière, elle contient également des antioxydants mais elle est aussi plus riche en sucre.

Privilégiez les repas pour consommer de l’alcool !

Il est conseillé de consommer l’alcool pendant les repas plutôt qu’en dehors. En effet, l’alcool est ainsi dilué avec l’alimentation que nous ingérons. Cela permet une diffusion plus lente de l’acétaldéhyde, ce qui favorise alors sa tolérance.

Attention aux sulfites

Le vin contient naturellement des sulfites, produits lors du processus de fabrication. Mais, d’autres sulfites sont généralement ajoutés afin de servir de conservateurs. Ces composés à base de soufre peuvent provoquer des réactions d’intolérance voire des réactions allergiques (plaques cutanées, dermatites, urticaires, asthme, conjonctivites, migraines, etc.). Une part importante de la population y serait sensible.

Les teneurs résiduelles de sulfites dans le vin sont très variables en fonction de la nature et de la qualité des vins, les vins liquoreux en étant les plus riches. Malheureusement, aucune réglementation n’impose d’afficher la teneur en sulfites et il n’est donc pas possible de connaître la quantité exacte des vins. Un verre de 20cl de vin rouge conventionnel peut ainsi contenir jusqu’à 32 mg de sulfites, soit 70% de la dose journalière admissible pour une personne de 65 kgs. On peut donc très rapidement se retrouver exposé à des quantités très importantes de sulfites, dépassant largement les doses recommandées.

Les sulfites sont également autorisés dans le vin biologique, mais la réglementation est un peu plus stricte. Par exemple, elle impose un dosage maximal de 110mg/L pour un vin rouge biologique au lieu de 160mg/L pour un vin rouge conventionnel. La réglementation du vin issu de biodynamie va encore plus loin en limitant l’apport à moins de 50% des teneurs conventionnelles (70mg/L pour le vin rouge par exemple). De même, le label Nature & Progrès va plus loin que le label bio conventionnel en limitant davantage la quantité de sulfites autorisés.

C’est quoi la biodynamie ?

La biodynamie pousse la démarche du bio encore plus loin. Cette démarche porte une attention particulière à la qualité du sol, et à l’échange entre la terre et la plante. Ainsi, la biodynamie utilise des préparations à base de plantes et de bouses de vaches qui sont ensuite enfouies dans la terre pour l’enrichir et aider ainsi la vigne à mieux se développer. La biodynamie prend aussi en compte le mouvement des astres pour établir les calendriers de plantation.

Le principal label biodynamique est le label Demeter. Son cahier des charges est plus strict que le label bio européen : les intrants y sont encore plus limités. Il existe également le label Biodyvin, moins courant et un peu moins exigeant que le label Demeter concernant la quantité de sulfites.

Le vin naturel va quant à lui encore plus loin que le vin biodynamique, puisqu’il combine les deux méthodes de l’agriculture biologique et de la biodynamie.

 

Enfin, de plus en plus de vignerons proposent des vins dits naturels, ne rajoutant pas ou très peu de sulfites (maximum 30 mg/L pour le vin rouge par exemple). Malheureusement, cela nuit parfois au goût du vin et à sa stabilité. Pour les identifier, il est généralement indiqué “vin nature” ou “sans soufre ajouté”.

En pratique

  • Évitez au maximum la consommation d’alcool
  • Optez pour du vin rouge et limitez votre consommation de vin à 5 verres par semaine (et à un verre maximum par jour, voire 2 en cas de gabarit important)
  • Optez pour du vin bio issu de la biodynamie : moins contaminé en pesticides, il est aussi moins riche en sulfites.
  • Choisissez du vin rouge jeune et tannique ou du pinot noir
Céline PRATAS
KINESIOLOGUE et PHYSIO-PHYTONUTRITIONNISTE
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